« Ma culture populaire prend d’elle-même de la place dans mon travail. C’est une source immense d’images, de personnages et de codes que j’aime mélanger et tordre. »
La culture populaire de Vincent Coquelet touche différents médiums et registres. C’est notamment dans les allées de brocantes qu’il fait ses plus grandes trouvailles : les films qui ont construit sa culture cinématographique, notamment la filmographie de Jean-Claude Van Damme ou encore les Power Rangers, hantent aujourd’hui ses travaux. La brocante a ainsi influencé sa manière d’approcher l’art et pourrait expliquer la nature hétéroclite de sa production plastique. Sur son ordinateur on peut voir se succéder différents drapeaux composés de pixels, créant par le codage informatique des « équipes » se faisant face aléatoirement, le tout dans un style graphique simpliste et cubique rappelant Minecraft. Il tire ainsi de ce médium une approche narrative par le numérique.
Vincent évoque également le catch comme pièce de la culture du mauvais genre qu’il s’est construite. Aujourd’hui c’est l’exagération volontaire des mises en scène et les costumes colorés qu’il relève. Habitué de la BD et de l’affiche, il étend désormais sa pratique à la création sonore et musicale, lui permettant de créer d’autres univers et ambiance.
Parmi les artistes appréciés par Vincent Coquelet, on compte Simon Hanselman, Morgan Navarro et John Nieto. Il pointe la forme narrative et le récit exploité par la BD du quotidien avec un graphisme « innocent » chez Simon Hanselman et Morgan Navarro et « l’orchestre » artistique de John Nieto.
Ses différents travaux parlent du quotidien, de ses relations et de ses hobbies. Faisant des emprunts à la science-fiction et aux séries B, il dégage de ses histoires (souvent courtes) des univers fantastiques et humoristiques. C’est dans les moments récréatifs, hors des murs de l’école, qu’il explore de nouveaux outils et trouve les bases des travaux qu’il développe à l’école des Beaux-Arts de Lorient.
Ainsi, Vincent Coquelet multiplie les outils appartenant aux pratiques artistiques dites de « mauvais genre », telles que le collage, le graffiti ou d’autres logiciels numériques. Il se joue du caractère impopulaire du style que ces outils créent. Vincent confronte l’esprit de sa production aux médiums envisagés et c’est dans l’interaction des deux éléments qu’il cherche l’étonnement.