Avant d’entrer aux Beaux-arts à Rennes,  Ewen s’est d’abord orienté vers des études en sciences. Il pratiquait déjà le dessin et a rapidement changé de voie.

Sa pratique artistique s’attache à des lieux, des paysages, des espaces entre-deux, soit parce qu’ils n’ont pas de fonction définie, comme les terrains vagues, soit, au contraire, des lieux qui ont une fonction très spécifique, comme les supermarchés ou les lavomatiques. Ces lieux constituent souvent des interstices libres que les usagers s’approprient. Ewen révèle leurs traces. Il prend des photos et collecte des objets qu’il agence en des formes sculpturales, de telle sorte qu’il leur donne une autre histoire. Ce sont des pièces récupérées, assemblées et d’une certaine façon recyclées. Son travail prend l’apparence d’enquêtes de terrain. S’il arpente des lieux vides en quête de leurs traces, dernièrement, il s’est aussi confronté directement aux usagers de ces espaces, en passant du temps avec eux puis en les photographiant.

Ewen a aussi une pratique de l’écriture : ses récoltes et ses expériences sont les matières premières de ses récits. Il aime le récit sous toutes ses formes, mais celui qui le passionne le plus est le récit de science-fiction. Comme il dit : « dans la science-fiction, tout est possible et le procédé d’exagération permet de relever des problèmes réels ». Pour le moment, il a du mal à lier sa pratique écrite et plastique, même si l’esthétique industrielle, les ruines, beaucoup de lieux où il enquête sont très présents dans l’univers de la science-fiction.

En 2020, il a intégré le DNSEP Art, mention Arts visuels pour le journalisme à Lorient. Ce diplôme lui permet d’approfondir sa pratique et ses connaissances en photographie, en écriture et en enquête de terrain.