Anaïs dessine avec des crayons, avec de l’encre, des feutres, de la peinture mais aussi avec des outils numériques. Grâce à ces différents médiums, elle réalise des récits graphiques en lien avec la sociologie et les problématiques liées à la famille. Dans le prolongement de ses recherches, elle a initié une réflexion sur son parcours personnel, à travers son expérience de travailleuse en usine qu’elle confronte à celle de personnes rencontrées sur son chemin. Ce qui est en gestation dans ce travail, c’est une réflexion sur la culture de classes et la manière dont il est possible ou non de s’en affranchir.
Postant ses projets sur une dizaines de réseaux comme Instagram, Tik tok, Thread, Pinterest, Artgapi… elle emprunte en guise de pseudonyme, le nom de son arrière-grand-père qui était chinois de Tahiti, dont elle retrace l’histoire.
Ses principales inspirations vont de l’ouvrage Retour à Reims de Didier Eribon, à En finir avec Eddy Bellegueule d’Édouard Louis en passant par les récits graphiques L’Arabe du futur de Riad Sattouf, Ainsi soit de Benoîte Groult, Chinoises de Xinran et enfin Inoubliables de Fabien Toulmé.
Dans un avenir proche, Anaïs envisage de trouver une maison d’édition afin de publier son travail, elle termine actuellement ses projets tout en construisant son réseau.
Longtemps restée attachée au style de dessin traditionnel un peu brut, avec des inspiration tattoo, pastel à l’huile ou à l’aquarelle, elle se dirige désormais vers un style plus épuré, influencé par les estampes japonaises, grâce au dessin numérique. Elle aime que le dessin soit propre et rangé. Pour cela, elle utilise les logiciels Illustrator et Procreate afin d’accéder à ses préférences.