Tableau de recherche autour du mot « Woke », le 16 mars 2022.

Le mercredi 16 mars 2022, les étudiant.e.s de l’AVJ se sont retrouvé.e.s projeté.e.s en salle de réunion pour deux jours de réflexion intensive. Répondant à l’invitation de Nicolas Barrié, Olivier Villepreux, journaliste et auteur, toujours coiffé de son chapeau, est venu à la rencontre des étudiant.e.s pour partager et ouvrir un espace de réflexion autour de la pratique journalistique et de sa méthodologie personnelle. Lui qui a commencé par être journaliste sportif, de par son expérience familiale et personnelle, a toujours eu un certain engagement dans ses sujets de rédaction et dans sa pratique. Pour lui, “un journaliste ne peut et ne doit pas être objectif”, et il l’assume avec panache. Après avoir écrit pour les journaux Libération et L’Équipe, il devient journaliste indépendant en 2007. En 2021, il publie un livre intitulé Journalisme aux éditions anamosa. Les livres de la collection “Le mot est faible” ont pour but de donner une définition engagée d’un mot, d’une notion. C’est en cherchant à appliquer ensemble cette volonté au mot “woke” que l’on a pu découvrir sa façon de travailler et d’aborder un sujet. 

Dessin de Vincent Coquelet
Dessin de Moira Ali
Dessin de Etelle Le Moing

On est parti.e.s d’une collecte d’informations autour des origines du mot, à partir de laquelle chacun.e a construit son regard individuel, subjectif et critique.

Les mots ont un sens. Ils n’ont pas la même signification et la même résonance en fonction de la bouche de laquelle ils sortent. Il est donc primordial de connaître les mots pour bien les utiliser, et avec justesse. Le choix de la notion complexe de “woke” avait pour but de faire entrevoir cette complexité des mots. C’est en changeant de point de vue, en diversifiant ses sources, en se renseignant et en aiguisant ses connaissances et son regard critique que l’on est à même d’utiliser les mots avec nuance.

Afin d’assurer un échange égalitaire entre les étudiants et l’intervenant, des temps de travail préparatoires ont été organisés pour permettre à chacun.e de développer sa réflexion personnelle autour de cette notion. 

Les enjeux de ce workshop étaient multiples. Pour les étudiant.e.s, le but était de produire un texte personnel expliquant et définissant le terme “woke”. Au préalable, nous avons abordé la question de l’image, son utilisation, l’aspect journalistique. Nous avons passé du temps à regarder une vidéo incluant des images reconstituant les événements menant à la mort d’Adama Traoré, à Beaumont-sur-Oise, en 2016.

L’effervescence provoquée par ces deux journées de workshop nous a permis d’approfondir notre réflexion et de construire un nouveau regard et un nouveau rapport à l’actualité.

Texte coécrit par Lisa Affortit, Emma Salaun-Brugel et Vincent Coquelet.